António Onio s’estime privilégié de par sa position de performer : il annonce son spectacle, les gens viennent, regardent silencieusement sa proposition, sans que lui ne sache vraiment ce que le public pense. Dans POWER, Onio s’appuie sur ce jeu de forces et prend la vulnérabilité comme moteur d’une pratique performative où les relations de pouvoir spectateur/interprète sont brouillées. L’espace performatif devient un terrain de duel émotionnel et intellectuel, où le pouvoir circule, rebondit et permet un partage de vulnérabilités dans un échange sensible.
Cet échange de forces et d’énergies entre le performer et son public, tout comme l’instabilité des mouvements d’Onio tendent vers un lieu de réalité, où les actions peuvent transcender l’espace et les mots s’affranchir des personnes. António Onio est convaincu que cette atmosphère est accessible uniquement parce qu’il s’affiche avec bienveillance et montre une faiblesse éhontée, le pouvoir de la vulnérabilité.
António Onio a étudié la danse au SNDO à Amsterdam. Depuis 2011, il réalise ses propres projets et collabore également avec d’autres chorégraphes tels que Miguel Pereira, Tian Rotteveel, Igor Dobricic, Ivo Dimchev, Vincent Riebeek, Young Boy Dancing Group, entre autres. Son travail a été présenté en Europe, aux États-Unis et au Mexique. En plus de ses performances, il organise des fêtes et est DJ, sous le nom d’ONIO. Il a notamment été une têtes pensantes de fêtes telles que MAKUMBA, REIF et Fridges. Il travaille également comme organisateur de fêtes et d’événements.